De nombreux genres de cactus (pour ne pas dire tous), à l’instar des Rhipsalis, Mammillaria, Gymnocalycium, Epiphyllum, Schlumbergera ou encore des Echinopsis par exemple, produisent des fleurs au cours de l’année si toutes les conditions de culture sont réunies : souvent au printemps ou en été, et parfois encore en hiver pour certains Opuntias. Certaines d’entre elles voient même leurs fleurs se transformer en fruit. Comment ce processus se met-il en place ? Comment les fleurs d’une plante peuvent-ils se transformer en fruits ?
Avant de rentrer dans le vif du sujet, il faut bien comprendre que la transformation des fleurs en fruits n’est pas propre aux cactus : les fruits des pommiers, des cerisiers ou encore des abricotiers sont issus de la même transformation.
Sommaire
La fécondation est nécessaire pour obtenir un fruit
Pour donner de nouvelles plantes, une plante a besoin de se reproduire, c’est pour cette raison que l’on dit que la fécondation des plantes à fleurs est “sexuée”. Dans le cas des fleurs hermaphrodites, la fécondation fait intervenir des organes mâles et femelles.
- L’étamine, qui est la partie mâle de la fleur, est autour du carpelle, c’est lui qui contient le pollen ;
- Le pistil, qui est la partie femelle de la fleur, est au centre et contient l’ensemble des carpelles (stigmate, style et ovaire) fécondés par le pollen.
Il est nécessaire d’avoir deux fleurs pour qu’il y ait reproduction : la première jouera le rôle de mâle et la deuxième, le rôle de femelle. Notons qu’une même fleur peut jouer les deux rôles, cela dépendra de la situation (de la fleur “en face”).
C’est à ce stade qu’interviennent les insectes butineurs, les “pollinisateurs ». Ces derniers, à l’instar des abeilles, vont transporter le pollen d’une fleur à l’autre, en direction de son pistil (qui contient les ovules de la fleur). Concrètement, c’est en se nourrissant du nectar des fleurs que les abeilles accrochent du pollen à leurs pattes et à leurs poils. Ainsi, en se déplaçant de fleur en fleur, les abeilles déposent le pollen sur le pistil, il y a donc fécondation. Le vent peut aussi jouer le rôle de pollinisateur, mais cela relève plus du hasard, et c’est surtout possible pour les plantes qui produisent beaucoup de pollen.
Après fécondation, le pistil se transforme en fruit
Lorsqu’ils sont fécondés par les grains de pollen, les ovules contenus dans le pistil deviennent des graines (qui servent à la reproduction de la plante, pour qu’un nouveau cycle commence) et le pistil se transforme en fruit. S’il n’y a pas fécondation (fleur ouverte avant maturité, par exemple), la fleur ne se transformera pas en fruit.
Toutes les plantes à fleurs ne donnent pas de fruits
Il existe en réalité 3 types de fleurs : les fleurs hermaphrodites (ou bisexuées, comme expliqué précédemment), les fleurs mâles (étamines sans ovaires) et les fleurs femelles (ovaires sans étamine ou avec étamines atrophiées). Ces différentes fleurs peuvent être sur la même plante (la plante est dite “monoïque”) ou sur des plantes différentes d’une même espèce (la plante est dite “dioïque”, elle possède des plantes mâles et des plantes femelles).
Ainsi, les fleurs ne donnent pas de fruits dans les cas suivants :
- Les fleurs mâles d’une plante dioïque (première fleurs sur les pieds de melon – les autres seront hermaphrodites) ;
- Le pollen n’a pas atteint le stigmate des fleurs femelles ;
- Le pollen est incompatible avec l’ovaire (espèces qui s’auto-pollinisent ou qui ont besoin du pollen d’autres plantes de la même espèce mais d’un genre compatible) ;
- Les conditions climatiques sont défavorables ;
- La plante régule le nombre de fruits qu’elle peut porter ;
- Etc.